vendredi 18 octobre 2013

J'ai testé pour vous : faire l'amour dans une baignoire




10h15 : ça te dit de prendre un bain en amoureux ? (moi au boyfriend)

10h20 : le bain est prêt !

10h25 : tiens tiens, c'est en train de déraper...

10h26 : et pourquoi pas... l'idée me plait bien de profiter de lui là maintenant, dans toute cette mousse.

10h30 : je me mets sur lui mais qu'est-ce que c'est étroit ! putain de hanches qui bloquent (pourtant, je suis plutôt fine) !

10h32 : et si on essayait debout ?

10h33 : et mince, c'est en train de me couper toute envie...

10h34 : et si je me mettais sur lui mais les jambes au niveau de ses épaules ?

10h35 : bon juste une seule jambe ?

10h36 : une seule jambe par dessus la baignoire ?

10h37 : ça te dit qu'on garde ça pour plus tard, une fois tout secs et dans la chambre ?

En conclusion,  faire l'amour dans une baignoire c'est loin d'être pratique !  A moins d'avoir une baignoire d'angle.
Mais pour vous consoler,  la baignoire se prête quand même bien aux préliminaires.
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lundi 7 octobre 2013

Le slut shaming




Voici un premier article plutôt engagé, de ma part. C'est un peu risqué (alors j'ai mis plein d'images pour agrémenter ^^ et je vous rassure, les prochains sujets seront, pour la plupart, bien plus légers ! Mais si un blog tel que le notre n'en parle pas, qui le fera ?). Bref, c'est risqué mais cela me tient à cœur d'en parler en ce moment. Tout d'abord, parce que c'est d'actualité : en effet, la Slut Walk 2013 a eu lieu récemment, le 28 septembre dernier. Mais aussi parce que j'en ai parlé avec des amis, il y a peu, et si certaines réactions m'ont plu, d'autres m'ont déçu.

Le logo de la slut walk.

Le slut shaming, qu'est-ce que c'est ?

Le slut shaming, je crois qu'on est tous plus ou moins amené à le pratiquer au moins une fois dans notre vie, malheureusement. C'est un phénomène répandu et facile.
Cela consiste à culpabiliser les femmes et les victimes de viol, globalement, en remettant en cause leur manière de se comporter ou de s'habiller. Dire d'une jeune fille maquillée comme une voiture volée et trop court vêtu que "celle-ci, si elle se fait violer, il ne faudra pas qu'elle vienne pleurer", c'est du slut shaming.

Chacun mérite d'être libre de porter ce qu'il aime,
de sortir la nuit, de boire lors de fêtes,
sans s'inquiéter d'être puni par le viol.
Personne ne demande comment était habillé mon violeur.

Pourquoi est-ce si grave ?

On peut défendre son point de vue de n'importe quelle manière que ce soit, les faits restent les mêmes : le seul et unique coupable reste l'homme qui viole, et une femme devrait avoir la possibilité de vivre sa vie comme elle l'entend sans craindre de représailles d'un homme qui ne sait pas maîtriser ses pulsions, c'est aussi simple que ça.
Parce que justifier une pulsion sur une femme qui prend des risques en flirtant avec des hommes, en dévoilant ses formes, en rentrant seule le soir, ou en abusant d'alcool ou de drogues, c'est ouvrir la porte à une tolérance vis-à-vis du viol, et ça ne doit pas se passer comme ça. 


8 astuces simples pour prévenir le viol :
1. Ne viole pas les gens.
2. Ne viole pas les gens.
3. Ne viole pas les gens.
4. Ne viole pas les gens.
5. Ne viole pas les gens.
6. Ne viole pas les gens.
7. Ne viole pas les gens.
8. Ne viole pas les gens.

Certains me diront que c'est jouer avec le feu, et qu'on en arrive à des dérives inquiétantes (telles que l'adultisation des petites filles, ou les femmes qui - dit-on - ne se respectent plus). Je peux concevoir ce point de vue, je pense qu'on l'a tous pensé au moins une fois dans notre vie. Mais le point qui me révulse le plus concerne le respect.
Je trouve déjà révoltant, surtout, que certaines femmes puissent penser qu'elles ne se respectent pas elles-même. Je trouve que le fait-même de le penser, c'est ce qui constitue l'irrespect envers elles-mêmes. Il faut faire une distinction entre l'image que la société attend qu'on projette, et celle que nous sommes vraiment au fond de nous. En quoi une femme qui couche avec plein d'hommes se respecte-t-elle moins qu'une autre qui attendrait le grand amour ? Tout est une question d'assomption, aucune ne vaut mieux que l'autre. Une femme qui répond aux critères des fantasmes masculins n'est pas nécessairement une femme-objet. Une femme qui s'habille comme elle veut, vit sa vie comme elle l'entend, c'est une femme qui se respecte peut-être même plus qu'une qui respecte la bien-séance.

Je vois, donc si je ne couche pas avec toi, je suis une putain de prude,
si j'utilise la pilule, je suis une salope,
si je tombe enceinte, je suis une idiote,
et si je décide d'avorter, je suis Satan. Yay !

Et pourtant, les filles... vous êtes toutes belles et fantastiques ! ♥

C'est radical et je ne mâche pas mes mots, je vous l'accorde.

Ce n'est pas du sexe... quand il change d'avis.
Non c'est non, même quand on se comporte en allumeuse.
Et oui, deux hommes parce qu'après tout ce n'est pas un problème exclusivement féminin
et que ce n'est pas mal de le rappeler.

Dernièrement, parmi ces avis opposés au mien que j'ai pu avoir, celui de mon meilleur ami m'a vraiment peiné. Cet ami, je le connais depuis toujours, et je sais qu'il a des idées parfois radicales et strictes, même si nos valeurs ne sont pas toujours trop éloignées. Son avis ne nuit pas à notre relation, d'ailleurs... même si je le reniais en tant qu'ami, nous avons également un lien du sang que je ne pourrais pas renier, alors il fera toujours partie de ma vie.
Toutefois, il a eu quelques réflexions qui m'ont dérangé. Pour lui, c'est évident qu'une victime de viol ne peut être blâmée, mais il applique allégrement le slut shaming dans d'autres mesures. Je citerai, par exemple "quand elles s'habillent comme des putes" ou "une femme qui ne commence pas par se respecter elle-même" ou encore "le phénomène de la femme-objet". Bref, beaucoup de présomptions et de jugements hâtifs.
Je suis parvenue à garder mon calme, et sa petite amie (pourtant elle aussi assez stricte) et moi avons essayé de lui expliquer qu'il applique le slut shaming, mais il le niait avec force et conviction.

Être de sexe masculin est une question de naissance,
être un homme est une question d'âge,
mais être un gentleman est une question de choix.

J'en ai tiré cette conclusion : contre le slut shaming, il y a encore beaucoup de travail à faire.

Nous pouvons changer le monde.

Et la Slut Walk, alors ?

Il s'agit d'une marche annuelle organisée dans les grandes villes, dans le monde entier. Originaire du Québec, cette Marche des Salopes consiste à défendre les droits des femmes et leur liberté à jouir de leur corps comme elles l'entendent.

Photo issue de l'album "Je participe à la SlutWalk parce que/car..." de la page Facebook SLUTWALK FRANCE.

Quelques liens intéressants :

Il est évident que je tombe sous ton charme,
quand tu me siffles dans la rue et que tu me dis que je suis bonne.

Ma jupe courte n'est pas une invitation...
Et tout ce qui se trouve en dessous est à moi, à moi, A MOI.
Et elle vécu heureuse, en ayant autant de sexe qu'elle le voulait,
portant ce qu'elle voulait,
et en n'en ayant absolument rien à foutre.

Les images proviennent toutes des photos et images que j'ai pu trouver sur la page Facebook de la SLUTWALK FRANCE.
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